Aujourd’hui nous revenons sur l’initiation que nous avons suivie : appréhender la mesure d’impact social pour les projets ayant pour thématique le bien-vieillir. Cette sensibilisation, s’est faite à distance, par Laura Léonard et Claire de Rocquigny, du cabinet KIMSO, créé en 2014, spécialisé en impact social.
« Mon projet, il change quoi, pour qui ? »
Se poser la question de l’impact social pour un projet, c’est se demander : « Mon projet, il change quoi, pour qui ? ». « L’impact social consiste en l’ensemble des conséquences (évolutions, inflexions, changements, ruptures) des actions d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général » – Conseil supérieur de l’ESS.
⇒ Dans le cadre de la mission AMU (Assistance à Maitrise d’Usage) de Béguinage & Compagnie, l’impact social est la création d’une dynamique de groupe entre les futurs voisins du nouvel habitat groupé et sur l’ensemble du territoire (autres habitants + services de la commune) et le changement de regard sur le vieillissement et/ou le handicap pour la société.
Mesurer l’impact social d’un projet
Mesurer l’impact social d’un projet/d’un territoire, c’est se questionner sur la valeur produite et non pas seulement à travers sa richesse monétaire (produit intérieur brut) mais à travers le développement humain qu’elle permet, au sens plus large ! L’étude d’impact social c’est alors : raconter comment des initiatives sociales vont rendre compte de changements, de réponses à ces bonnes conditions de vie, à ce développement humain.
⇒ À travers les ateliers de l’AMU, Béguinage & Compagnie recueille la parole des habitants et leurs aspirations pour développer de nouveaux projets individuels ou collectifs. En valorisant leurs envies et en les accompagnant à les concrétiser, cela participe à leur bien-être et à leur bien vieillir, puisqu’ils se sentent considérés, valorisés pour ce qu’ils sont et souhaitent. Leur participation sur le territoire favorise ainsi la citoyenneté et la place égale de tous, y compris les aînés ou personnes en situation de handicap, trop souvent encore pointés du doigt…
Impact social et besoin social
Un projet d’impact social répond avant tout à un besoin social, mais celui-ci est-il connu de tous ? Si ce n’est pas le cas, il est important de l’expliquer, de lui donner de la valeur et de promouvoir l’urgence d’agir en sa faveur… Il convient de se poser la question : Qu’est-ce que l’on cherche à proposer comme solution pour répondre au sujet du « bien vieillir » ?
Pour bien comprendre et optimiser l’impact social de son projet, nous nous sommes penchés sur la chaîne de valeur d’un projet. En partant d’un besoin social, c’est-à-dire à la problématique rencontrée et de son objectif principal, on va agir, en passant par différentes étapes :
* Effet : Il s’agit généralement, au niveau individuel d’une évolution sur : comportements, compétences, savoirs, attitude, santé, conditions sociales/économiques… Les effets peuvent être positifs ou négatifs. Il s’agit de préserver une situation ou d’en ralentir la dégradation.
* Parties prenantes : Bénéficiaires – Bénéficiaires indirects (exemple : aidants) – Bénévoles, salariés – Partenaires – Pouvoirs publics.
Exemple à partir d’un programme visant à créer des liens intergénérationnels pour éviter l’isolement des aînés :
À quels moments : mesurer l’impact social ?
L’évaluation d’impact social d’un projet ne se fait pas forcément sur du long terme. Selon les usages mais aussi l’outil d’évaluation.
⇒ Ainsi, chez Béguinage & Compagnie, nous tâchons de mesurer l’impact de notre accompagnement, en questionnant aussi bien les professionnels que les habitants, à partir de divers outils. Nous travaillons, pour nos 3 grandes missions, à l’automatisation du recueil de satisfaction ou non, à chaque fin de nos interventions, dans le but de nous améliorer.